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23/12/2013

Tisser le texte, habiter l'habit

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- Photo Herb Ritts -

 

" Tout vêtement parle des normes, valeurs et représentations qui fondent l’existence des sociétés comme des individus. Il met en scène le jeu du désir, entre dit et interdit, entre montré et caché, autour duquel se structurent les formes culturelles individuelles et collectives. 
Il est une médiation privilégiée non seulement d’une parole sur le corps mais d’une parole du corps à travers laquelle les sociétés comme les individus signifient ce qu’ils ont de plus socialisé et de ce qui leur est le plus intime. 
Des premières enveloppes vestimentaires du petit d’homme au linceul, le vêtement parle du rapport premier et élémentaire entretenu et tissé avec les forces de vie et de mort.

En fait notre époque redécouvre que les enjeux du vêtement sont multiples et complexes. Il appelle des regards diversifiés qui en respectent les zones d’ombres et de lumière. Et il est nécessaire de penser la complexité qui se dévoile quand ses enjeux ne sont pas trop aseptisés par les seules logiques fonctionnelles ou économiques. Renvoyé au jeu de la mode et de son marché, à l’amusement des déguisements enfantins et aux diverses figures de l’insignifiance et de la superficialité, le vêtement résiste à ces réductions. 
En fait l’extension de ces enjeux appelle à une véritable Anthropologie du vêtement.
.."

 

 

C'est avec Laure, un sujet qui nous passionne l'une et l'autre. Cette importance du vêtement. Pour moi, il est un outil thérapeutique aussi, pour elle une démarche artistique. Nous  échangeons régulièrement sur cette "culture vestimentaire". Hier, elle me parle d'Aline Ribière dont je trouve les créations tout à fait passionnante. Au fond, j'ai le sentiment de faire de l'art appliqué avec mon métier au-delà de celui de commerçante. La mode est un outil de développement et un miroir socio-culturel de son époque. Le vêtement en est la matière première, c'est lui qui touche le corps, le cache, le met en valeur, lui donne un autre langage. On pourrait presque établir une philosophie du vêtement tant il donne parfois du sens, de la consistance ou à l'inverse tant il s'en éloigne... On dit que l'habit ne fait pas le moine, ça n'est pas toujours vrai, certains s'en servent pour exister. Mais dans tous les cas, la manière de s'habiller exprime une part de notre personnalité, qu'on le décide ou non...

 

22/12/2013

Andrew Wyeth

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- Toiles d'Andrew Wyeth - 




podcast

- Gymnopédies - Satie -


 

" Hâte-toi de bien vivre, et songe que chaque jour est à lui seul une vie."

- Sénèque -



19/12/2013

Dar Si Saïd

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Une nouvelle fois à Marrakech, une nouvelle fois l’émotion, une nouvelle fois l’énergie, l’emballement, la passion pour les beautés de ce pays. Là-bas, je me sens emportée. J’ai l’imaginaire en folie, et la douceur de vivre coule dans mes veines. J’aime. Le Dar Si Saïd, imposant riad du XIXème siècle a été bâti par le frère du grand vizir Ba Ahmed ben Moussah, fameux propriétaire du palais de la Bahia, superbe monument de style arabo-andalou. Un endroit magique. Surtout ce patio couvert de zelliges réservé aux concubines.

J’y suis restée à rêvasser une bonne heure, seule au milieu des mosaïques... J’ai pensé, en regardant le ciel encadré par une généreuse moulure en cèdre sculpté, à ce que devait être la vie des femmes d’alors, comment vivaient-elles, que ressentaient-elles, qu’elles étaient leurs désirs ? Et puis j’ai pensé à la mienne, à ma belle et riche vie, à tous les possibles qui me sont offerts, à ce que j’en faisais, à ce que je vais en faire. Nous sommes faits de la matière de nos songes, découvrait Shakespeare. Ne sommes-nous faits que de cela ?

 

 

09/12/2013

Petit éloge du désir -2-

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- Christian Schloe -

 

 

" L'incandescence ou rien."

- Belinda Cannone -

 

Petit éloge du désir -1-

" Tu parles ici comme femme, et mûre. Tu ne sais pas comment sentiront et se comporteront les femmes à venir, quand l'égalité aura plus sûrement progressé, quand les vieilles lunes de nos représentations des genres dans l'amour et le désir se seront transformées. Tu ne sais pas comment sentent les toutes jeunes filles, mais tu es persuadée que le désir est à jamais notre grande affaire, désir de vivre, désir d'aimer, désir d'étreindre - car il est la vie haute.

 Tu aimes cette citation de Bachelard, " l'homme est une création du désir, non pas une création du besoin", qui rencontre ta conviction que la vie érotique n'est pas bornée par la chair, la libido ou les hormones. Tu ne la crois soumise qu'au néocortex, c'est-à-dire, au principe même de notre liberté et de notre inventivité."

 

- Belinda Cannone -



07/12/2013

L'art de demander

 

 

 

* Découvert chez PatCaza


02/12/2013

Alberto

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- Sculpture Alberto Giacometti -

 

" La grande aventure, c'est de voir surgir quelque chose d'inconnu, chaque jour, dans le même visage. C'est plus grand que tous les voyages autour du monde."

- Alberto Giacometti -



29/11/2013

La Vénus à la fourrure

 

 

 

27/11/2013

Être en vie

C’est quoi d’autre la vie que le merveilleux qu’elle nous offre. C’est quoi d’autre la vie que la vie elle-même. Quoi d’autre que d’être en vie !

J’ai sombré parfois dans des désespoirs intenses et je sais ne pas en être à l’abri, j’ai pris des chemins de traverse toute ma vie, j’ai tout remué, tout mis à plat, tout écharpé, épluché, ressassé, tenté de comprendre, me suis confrontée à mes paradoxes, je continue d’ailleurs allégrement, j’ai œuvré pour perdre tout sentiment de culpabilité et Dieu seul sait à quel point cela m’a pris du temps, mais c’est bon, c’est bon, là maintenant, je n’ai pas à me reprocher d’être vivante, et d’être vivante comme je l’entends.

J’ai gagné de haute lutte ce sentiment  de me permettre d’être. C’est enthousiasmant ! Vivre est un tel émerveillement. Entre naître et mourir, il y a tant à faire, tant à dire, tant à oeuvrer, tant à aimer, tant à … les mots se bousculent, s’entrechoquent, s’emberlificotent… c’est tellement, tellement, hallucinant ce qui nous est permis ! D’être en vie !

Vivre est une chance inouïe. Il faut saisir sa chance. Toujours. Dès que possible… Maintenant. Il n'y a rien de plus important que la vie.

 

24/11/2013

L'amitié

Qu’est-ce qu’être l’ami de ? Qu’est-ce qui fait qu’un autre devienne mon ami ? L’amitié amoureuse n’est-elle pas la forme la plus absolue de la relation d’amour possible entre deux êtres ? Pourquoi sommes-nous sensibles aux signes émis par une personne plutôt qu’une autre ? Est-ce que l’amitié est la perception du charme de quelqu’un et en retour celle qu’il a du nôtre ?

 

 

27/09/2013

Mise à jour

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22/09/2013

Birthdays

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- Tableau Kenne Gregoire -

 

Soixante années de vie dont la moitié ensemble. Je nous souhaite d'en être qu'au tiers. C'est son anniversaire et celui deux jours après de notre fils aîné. Il en fallu de peu que ça soit le même, Dame nature en a décidé autrement. Aujourd'hui, aux fourneaux depuis tôt ce matin, je prépare un repas pour ces deux hommes et les deux autres hommes de ma vie. Un repas d'amour, familial et festif. J'ai bien l'intention de profiter de ce moment présent en toute conscience, et d'y être toute entière. Tous les sens en action. Attentive, confiante et aimante.

C'est si bon d'aimer.

Happy Birthday.

 

15/09/2013

La tarte aux prunes

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- Allo ! J'ai des prunes à ne plus savoir quoi en faire, tu en veux ? 

- Oui, pourquoi pas. Mais tu sais, j'ai pas trop de temps en ce moment...

- Je peux te faire des confitures ?

- Oui, je veux bien. Je préfère...

- Bon. Je t'en fais une dizaine de pots et ton père passera te les déposer à ta boutique quand ça sera fait.

- D'accord. Merci Maman.

 

Papa est passé en coup de vent. Je ne l'ai pas vu. C'était mieux pour nous deux, peut-être. Sur les dix pots, j'en ai offert trois et avec les prunes en vrac, j'ai fait une tarte. Et, une photo de la tarte que j'ai envoyée à maman. Cette année j'avais même oublié son anniversaire. Faut dire qu'on ne s'est pas vues depuis si longtemps, peut-être dix ans maintenant ou quinze... Je me demande si elle saurait me reconnaître ! Des prunes en trop, ça crée des situations nouvelles. Le temps passe. Les gens meurent. Et la mort qui approche fait peur. Moi aussi, je vieillis. Moi aussi, je suis mère. J'espère qu'elle va être aussi bonne que belle cette tarte tombée du ciel !

 

13/09/2013

La tendresse

 

11/09/2013

Air

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- "Air" de Maillol - Jardin des Tuileries -



09/09/2013

Être en beau maudit

Certains matins, on ne sait pas pourquoi mais on se lève ronchon, de mauvais poil, mal dégrossi. C'est pénible et pas facile pour ceux qui vous entourent, et sujet à pas mal d'énervement. Bizarrement, ces matins là, rien ne va. Ce qui habituellement passe ou fait sourire, énerve et met les nerfs en boule. Même le plus petit truc anodin, comme plus de beurre dans le frigo ou "tu n'as pas l'air en forme ce matin", fait monter la pression et accentue cette sensibilité de l'épiderme jusqu'à parfois une colère disproportionnée et inadaptée. Parfois cet état dure. C'est usant. Même la raison n'arrive pas à prendre le dessus. Ce genre d'humeur me déconcerte. Je tente alors l'auto-dérision, parfois ça marche. J'agresse un chouïa un être aimé qui se défend mais qui comprend et là aussi ça peut faire son effet, parfois, ou bien, comme dirait les suisses je respire et je médite jusqu'à ce que l'orage interne se dissipe. Ce matin, aucune de ses trois méthodes n'a porté ses fruits, et je reste en beau maudit !

 

08/09/2013

La part des anges

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- Photo Tania Thune-Larsen -


 

Une part de nous nous échappe. Elle produit parfois d'ailleurs, d'innombrables dégâts. Parce qu'on ne se rend pas compte, parce qu'on ne mesure pas l'ampleur de certains de nos gestes et la portée de certains de nos mots. Cette part qui nous échappe a aussi du bon et produit le charme qu'on dégage sans le savoir, et provoque cette aura qui ensorcelle et ravit l'autre dans la relation. Impossible de toujours tout maîtriser de nous. Le seul moyen d'approcher de cette part volatile et indicible est d'être attentif à l'effet produit sur autrui et alors faire ce qu'il faut, encore faut-il savoir quoi faire et comment puisqu'en face l'autre aussi a sa part qui lui échappe. Là se niche la magie de l'amour qui prend en compte nos échappements et en fait ce miel si délicat...

 

 

07/09/2013

D'un pont à l'autre

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Ca m'a prise d'un coup. Il faisait beau, très beau, chaud, très chaud ce jour là à Paris. Tout invitait au voyage et à la rêverie. J'étais bien, heureuse, légère. Quand j'ai vu le Seine, j'ai été transportée. Plus qu'à l'ordinaire. Je me suis souvenue que j'avais toujours voulu et que je n'avais jamais fait. Alors je me suis lancée, j'ai pris mon billet, pour une heure de croisière, sous les ponts de la grande cité. Pont de la Concorde, pont Alexandre III, pont de l'Alma, pont des Arts, pont de Bir-Hakeim, autre réalisation de Gustave Eiffel, pont de l'Archevêché, le plus bas de Paris, pont de Sully, pont Neuf, pont Marie qui passe pour être le plus romantique. Est-ce sous celui-ci qu'il est de tradition de faire un voeu dans un baiser pour que la chose se réalise ? En tout cas, pour moi, le voeu de couler quelques moments paisibles sur la Seine en bateau est bel et bien réalisé. Beauté.

 

En vie

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- Exposition Reza, berges de Seine -

 

" On circule, on avance. Vers quoi, vers qui se dirige-t-on ? Le bout de la promenade ? La fin de journée ? Peut-être le repas du soir, le film du dimanche à la télévision, la tiédeur su sommeil... Demain, de quoi sera-t-il fait ? Et plus tard, qu'est-ce que ça veut dire ? A quoi cette vie tient-elle ? Un battement de montre contre le poignet ? Des espoirs, des projets, des désirs ? Quoi au juste ? Du bonheur ? Connaît-on la recette ? Retourner sur la promenade ? Manger d'autres glaces à la fraise ? Regarder courir les enfants ? C'est quoi, demain ? C'était quoi, hier ? Nos visages un peu dans le vent ? Quelque chose qui n'est pas encore arrivé ? Une escale ? Un oubli ?

On circule toujours, on avance. On se pose sur un banc, comme font les oiseaux sur les branches. Il semble qu'on ne souffre pas, mais parfois qu'on s'ennuie un peu. Comme si l'on attendait que quelque chose se passe, comme si l'on espérait davantage. Heureusement c'est l'été; il fait doux. On tiendra bien ainsi jour après jour, jusqu'à l'hiver. On a des provisions en soi. De quoi, au juste, on ne sait pas. On s'alimente par les yeux, les heures, les pas. L'important, se dit-on, est de subsister sans chagrins. Ailleurs, c'est guerre, tueries, famine... De pleines charrettes de misère."

- Jean-Michel Maulpoix - Une histoire de bleu -



29/08/2013

J'suis snob !